1er RDV Psychiatre
Samedi 18 Janvier 2014 13h nous voilà dans la salle d'attente du psychiatre pour notre évaluation psychologique en vue de l'agrément pour l'adoption. J'ai trouvé le lieu super glauque. Un banc en bois qui pue la cire genre qu'on trouve dans les églises. En patientant, on regarde les tarifs affichés : 150€ Ah ouais quand même...
Le psychiatre vient nous chercher, on demande si on vient ensemble dans le cabinet et nous dit que oui. Il nous explique ensuite comment ça se passe, qu'il ne sépare pas les couples pour les entretiens, car c'est une histoire de couple et non de personnes, que ce ne sera pas facile, qu'il n'est pas coton, qu'il y aura plusieurs entretiens car plusieurs choses à aborder. Il nous dit que si pour lui ce n'est pas favorable, il ne nous donnera pas d'avis négatif et ne nous fera pas payer mais nous enverra voir un confrère pour espérer avoir un meilleur avis. Voilà qui ne me met pas du tout à l'aise.
A nous de parler et d'expliquer notre projet, je ne sais pas du tout quoi dire, suis totalement perdue, j'ai l'impression de passer un entretien d'embauche. Je laisse donc la parole à mon mari. Il explique qu'on a fait de la PMA, qu'on n'a pas de vrai problème ?! Euh... T'as du louper un épisode mon chéri, tu crois qu'on fait des FIV ICSI car tout roule ?! Mais je ne peux pas le contredire devant le psy. Il fait jouer sur les mots, mon mari explique que c'est le seul autre moyen pour avoir un enfant. Arg! C'est pas comme ça qu'il fallait le formuler! On a assez entendu qu'ils chercher des parents pour un enfant et non l'inverse. Pff, j'aurai du me lancer.. Il dit que nous sommes un couple qui va poser problème pour l'adoption, car si je tombe enceinte au moment de l'adoption, qu'allons-nous faire? Je suis totalement désemparée, je sens que ça ne passe pas du tout comme il le faudrait, j'en ai les larmes aux yeux et le psy le voit et demande pourquoi je suis dans l'émotion. Je m'en sors en disant que c'est parce qu'on n'a pas vécu des choses faciles. Il nous dit qu'on arrête là, qu'il va nous laisser digérer le premier rendez-vous et qu'on verra la prochaine fois (dans 15 jours) pour approfondir mon émotion et parler de notre enfance.
Je ne sais pas si je dois lui dire que ma mère est dépressive depuis toujours, il sait ce que c'est mais faut-il l'évoquer?! D'un côté c'est pas top, je n'ai pas eu une enfance facile, mais ça m'a aidé à devenir forte et suis toujours très proche de ma mère, j'en prend soin régulièrement. Est-ce que ça peut être une gène pour l'adoption, pour mon étude psychologique?
Sortis de là, j'ai reexpliqué à mon homme qu'il avait un souci, qu'il ne fallait pas qu'il se voile la face, mais que ce n'est pas grave, il y a beaucoup d'hommes concernés. Il m'assure que ce n'est pas le cas. Je ne comprend pas ce déni, ça n'a rien à voir avec la virilité ou autre, ça m'énerve! Demain nous avons notre rendez-vous dans la nouvelle clinique, on va voir comment ils lui présentent la chose et je demanderais bien qu'ils le lui expliquent si ce n'est toujours pas clair pour son esprit. Je pense qu'il faut qu'un médecin lui dise clairement. Il pense qu'il n'y a que le nombre de spermatozoïdes qui compte mais il y a aussi la qualité et la mobilité.
Pour les autres nouvelles, nous avons la visite des assistantes sociales à domicile dans 10 jours.
Beaucoup de congés passés ce mois-ci :-( mais c'est la preuve que nous mettons tout en œuvre pour s'approcher un peu plus de Toi.